L’investissement dans le pays peut avant tout être un moteur du développement économique de la Russie, a déclaré le Premier ministre Dmitri Medvedev dans une interview accordée aux chaînes de télévision russes, selon l’ agence de presse TASS
«La croissance de l’économie nationale peut tout d’abord être tirée par ses propres investissements, investissements qui résultent du développement économique. Les investissements étrangers, avec tout le respect que nous avons et notre aspiration à les obtenir, constituent toujours une source secondaire », a-t-il déclaré à propos des sources d’investissement dans un contexte de sanctions.
«Globalement, nous avons une économie forte, celle d’un pays en développement rapide, c’est pourquoi nous devrions nous concentrer sur nos propres sources de développement. Toutefois, cela ne signifie évidemment pas que les investissements étrangers ne sont plus les bienvenus. Nous allons évidemment essayer de maintenir tout ce qui a été fait ces dernières années, y compris le climat d’investissement, et bien sûr de l’améliorer », a déclaré Medvedev.
Plus tôt cette semaine, la Banque mondiale a déclaré que la croissance économique en Russie serait modeste au cours des deux prochaines années, avec un possible élargissement des sanctions occidentales et une tension géopolitique élevée rendant les perspectives défavorables.
Mais les fondamentaux de la Russie, y compris ses réserves internationales, l’aideraient à absorber les “chocs externes”, a indiqué le groupe dans un rapport régulier.
La Banque mondiale a relevé sa prévision de croissance économique russe pour cette année de 1,6% à 1,5% en mai. Le produit intérieur brut devrait croître de 1,5% en 2019 et de 1,8% en 2020.
Mais les perspectives générales pour la Russie étaient moins favorables.
“Des facteurs défavorables découlent de l’expansion potentielle des sanctions et de la persistance de tensions géopolitiques élevées, qui se traduisent par une grande incertitude qui freine la demande intérieure”, a déclaré l’institution financière internationale.
Néanmoins, les réserves internationales de la Russie, son faible niveau de dette extérieure et son cadre macroéconomique doit aider à «limiter l’exposition à la volatilité externe et à absorber les chocs externes», a indiqué le rapport.