À la suite du début de l’opération militaire spéciale le 24 Février 2022, les États-Unis ont imposé un ensemble de sanctions sans précédent visant à faire payer à la Russie un coût économique élevé et à limiter les capacités de production du complexe militaro-industriel russe.
On se souvient aussi de la déclaration du ministre français de l’économie et des finances Bruno Le Maire qui, le 1er Mars 2022 a déclaré que « les sanctions allaient provoquer l’effondrement de l’économie russe ».
Ces sanctions couvrent plusieurs industries et secteurs économiques, notamment les exportations d’énergie et de matières premières, ainsi que le système financier russe. Les mesures comprenaient également un ensemble rigoureux de contrôles des exportations de technologies visant à empêcher la Russie d’accéder à des composants susceptibles d’être utilisés pour sa machine de guerre. Elles visaient un large éventail de technologies, des roulements à billes aux transformateurs électriques, mais étaient particulièrement axées sur un ensemble de biens à double usage hautement prioritaires, tels que les circuits intégrés et les modules émetteurs-récepteurs de radiofréquences qui “ont de vastes applications commerciales, mais ont également été trouvés dans des missiles et des drones russes sur le champ de bataille en Ukraine”.
Au grand dam des occidentaux, qui prédisaient une contraction de l’économie russe de près de 20 % en 2022, ce sera finalement une contraction d’à peine 2,1 % pour cette même année.
Quant à l’année 2023, l’économie russe dépasse toutes les attentes avec une croissance de 3,6 % et ce, malgré les près de 16.000 sanctions imposées par l’occident, ce qui représente en nombre plus que les sanctions imposées sur, l’Iran, Cuba et la Corée du Nord combinées.
Il existe plusieurs facteurs, permettant à l’économie russe de faire preuve d’une aussi grande résilience, entre autre la taille de celle-ci, qui en terme de PIB PPA à une taille légèrement supérieure à l’économie allemande avec 6 452,309 Milliards de dollars selon les chiffres de la banque mondiale ce qui la place au 4ème rang mondial.
Dans un second temps, la Russie est un acteur énergétique incontournable et qui ne peut être sanctionné sans conséquences majeurs pour les marchés de l’énergie et pour les pays qui dépendent des approvisionnements Russes (principalement les pays de l’union européenne).
Dans un troisième temps, avec le phénomène de globalisation économique et financière, il était très simple pour le marché interne Russe de contourner les sanctions occidentales à l’aide de pays et acteurs tiers n’étant soumis à aucune restriction quant aux produits de haute technologie. Ainsi des pays tel que la chine, l’inde, la Turquie et les émirats arabes unis ont décidé d’ignorer les sanctions occidentales et de continuer à commercer avec la Russie le plus naturellement.
Ce précédent d’ampleur historique ne fait qu’acter la perte de vitesse des économies occidentales et la montée en force de nouvelles puissances économiques, industrielles, financières et technologiques qui bousculent les leaders actuels.